Les paysans haïtiens repartent à l’attaque contre les multinationales et les semences hybrides, notamment les produits Monsanto.
Plusieurs milliers de paysans membres de diverses organisations paysannes, ont manifesté, le 15 octobre, à Jacmel (Sud’est), contre la multinationale américaine, dans le cadre de la commémoration des journées internationales de la femme rurale (15 octobre) et de l’alimentation (16 octobre).
Cette manifestation faisait partie des actions mises en œuvre par la campagne « kaba Grangou » (mettre un terme à la faim), menée par plusieurs organisations paysannes.
« Nous voulons des produits créoles », ont scandé les paysans tout au long de leur marche, de Meyer (localité situé à 3 kilomètres au sud-est de Jacmel) vers le centre de cette ville.

Les manifestants faisaient référence aux 475 tonnes de semences hybrides offertes par Monsanto au gouvernement haïtien après le séisme du 12 janvier.
Le mouvement a été conduit par la Coordination Régionale des Organisations du Sud’Est (CROSE), le Réseau National Haïtien pour la Sécurité et la Souveraineté Alimentaire (RENHASSA) et la Coordination Nationale des Femmes Paysannes (CONAFAP).
Le Mouvement National du Congrès de Papaye (MPNKP), le Mouvement des Paysans de Papaye (MPP), l’Union des Petits Paysans (Tèt Kole) et le Mouvement de Revendication des Paysans de l’Artibonite (MOREPA), ont apporté leur contribution à l’initiative.

Une délégation venant du Mouvement des Paysans sans Terre (MST) du Bresil a également pris part à la marche.
« Ce sont les paysans qui peuvent relever Haïti et non Monsanto », a déclaré le dirigeant paysan brésilien Derlane Dos Santos Bezerra.
Les paysans avaient organisé une manifestation similaire au cours du mois de Juin à Hinche (Est). A l’occasion, ils avaient brulé des semences hybrides de maïs de Monsanto.
La marche du 15 octobre a également reçu le support de l’organisation internationale de développement « ActionAid ».